En ce moment sur le blog : Movie Review Avengers ; Review DragonForce ; Game Review SSX
Bientôt sur le blog : Rattrapage du retard !

lundi, mars 05, 2012

Eclipse : We Were Exploding

Le premier numéro d'Eclipse de l'année est encore une fois consacré à du post-rock mais dans un genre un peu différent de ce que avez déjà pu entendre. L'album qui m'a convaincu de bout en bout, mon coup de cœur, voici :

Eclipse present :
65daysofstatic - We Were Exploding Anyway 

 Et ce n'est que le début de vos surprise...

J'avoue sans honte, Eclipse à été en premier lieu conceptualisé sous le nom de "Post-Rock Today" et devais, comme son nom l'indique, traiter exclusivement de post-rock, un genre qui selon moi méritait d'être mis en avant. Finalement l'idée de diversifié les genres dans une rubrique plus générale est venu par la suite mais l'association au post-rock reste forte. Du coup aujourd'hui on parle de 65daysofstatic et plus particulièrement de leurs dernier album : We Were Exploding Anyway.


Pour ceux qui ne connaissent pas (et je les soupçonne nombreux), 65daysofstatic est un groupe anglais de post-rock qui est reconnaissable à ses riffs lourd et son ambiance sombre, électronique et généralement difficile d'écoute. Déjà présent dans ma playlist à la faveur de leurs premiers albums, le groupe n'a pas été souvent écouté mais cela ne m'a pas empêcher de récupérer leurs dernier album avec un certain intérêt. Et bien m'en pris car j'ai été littéralement conquis par celui-ci.

Si vous voulez écoutez les chansons au fur et à mesure que j'en parle les liens vers grooveshark et deezer.

Il faut avouer que la pochette surprenante avait attiré mon attention de même que le titre orgueilleux qui semblait dire "tout ce que vous avez entendus avant ça c'était un échauffement". Et pour une fois il ce n'était pas des paroles en l'air car dès la première chanson, on est viser au casque.

Beat puissant, électronique à tous les niveaux, un grand coup de pied dans la fourmilière post-rock. Mais pourtant on retrouve très vite toute la minutie, toute la complexité du genre avec un trame musicale qui se détache du chaos et qui commence imposer sa nouvelle musicalité. Maîtriser de bout en bout, cette première expérience de l'album fais déjà monté l'excitation et il est difficile d'en rester là.

Comme espéré, il ne s'agissait là que des hors-d’œuvre, d'un échauffement, d'une introduction avant de passer la seconde et d'appuyer sur le champignon. La suivante, Crash Tactics, pousse le vice encore plus loin et le volume sonore ce doit à présent de friser le maximum pour ne pas brider la puissance qui s'en découle, toujours dans un savant mélange d'électronique et de post-rock.
Le souffle court on profite d'une petite pause pendant l'introduction de la chanson suivante qui repars bien vite sur la même route dans une répétition hypnotique qui termine sur un final grandiose, un crescendo dantesque.

Car c'est bien là toute le talent de cet album, manié les nouvelles sonorités dans un cadre connus, sans jamais dénaturer le style post-rock. On y retombe d'ailleurs sans ambiguïté dans les deux prochaine chanson mais les longues montées parfois à la limite du soporifique ont laissé la place à des descentes fulgurantes qui ne vous laisseront pas indifférents (notamment dans l’exceptionnelle Weak4)
.


C'est après cette violente moitié que l'album nous laisse enfin respirer avec Come To Me. Avec un petit featuring de The Cure (dont je ne suis pas familier), cette chanson est plus proche de ce qu'on imagine du post-rock mais avec toujours le petit twist unique de l'album. L'ajout d'un peu de voix n'est pas non plus pour nous déplaire surtout qu'à nouveaux on évite les écueils habituels d'avoir une chanson trop longue qui ne va nulle part mais ici les rares montés sont bien orchestrés et particulièrement récompensante. Il s'agit peut-être de la chanson la plus classique de l'album mais je pense que c'est aussi celle qui aura le plus de succès, sa réalisation ne souffrant pas d'un seul défaut. Mais pour moi, je meilleur est à la fin, et ça commence dans sa suite : Go Complex.

Une basse monstrueuse qui sert une introduction ambitieuse, le magnétisme s'intensifie. Une fois la montée dévoilée il est totalement impossible de se décrocher du son et augmenter le volume devient presque une question de vie ou de mort. Lorsque celle-ci se lâche pour la première fois, une petite transition s'opère avec la descente proprement dite où c'est tout notre système nerveux qui se retrouve propulsé à 200km/h dans une furie sonore aussi intense que mémorable. Une fois l'accélération ressentie c'est une ligne de guitare qui viens maintenir le lien intense entre l'auditeur et la performance jusqu'à une deuxième descente, décisive celle-ci, qui se charge de vous exploser les quelques neurones qu'il vous restes encore au fond du bulbe.

La fin de l'album consiste en une grosse chanson divisé en deux partie (7min puis 10min qui s'imbriquent parfaitement) qui commence plutôt lentement, histoire d'avoir le temps de remettre son cerveaux en ordre après l'explosion précédente. Si elle est plutôt sympathique, il faut bien avouer que ce n'est pas tellement la première partie qui est intéressante mais bien le changement vers une suite plus électronique mais aussi plus hypnotique. Puisqu'on est déjà préparé à l'ambiance avec l'introduction, ce nouvelle mise en forme passe sans heurt et la longue monté n'est absolument pas ennuyante pour un sous. Elle s’épanouit même au fur et à mesure de la chanson dans une continuelle ascension qui nous rapproche de plus en plus du divin.C'est véritablement lorsqu'on croit atteindre le sommet, vers la moitié de la deuxième partie, que le groupe joue la carte de l'élévation, en ajoutant encore une sorte de mystique aux nombreuses couches sonores, un stade tellement éloigné que toute réflexion devient superflue que l'émotion prend le relais pour transmettre ce qu'il est impossible décrire avec des mots.


Voilà, je ne peux donc que vous conseillés vivement de vous procurez cet album ou au moins de tester cette expérience sonore qui, pour moi, aurait largement eu sa place dans le top de l'année 2010 si je l'avait découvert à sortie. Maintenant que mon retard est pardonné et j'espère vous avoir donné envie d'élargir vos horizon musicaux et on se retrouve bientôt pour un nouveau d'Eclipse sûr, je vous le promet, autre chose que du post-rock. 

Aucun commentaire: